La période charnière actuelle appelle de nécessaires transitions. C’est par la capacité des décideurs à faire bouger les lignes, à prendre des chemins risqués à la rentabilité immédiate incertaine, que s’engageront des ruptures plus en phase avec l’urgence planétaire et la société.
Le défi essentiel sera de rendre « autonomes » les consommateurs français dans les années à venir. Se projeter à dix, vingt ans, voire au delà, pour imaginer les futurs possibles, en sélectionner les enjeux et les variables qui auront le plus d’impact sur les activités d’une entreprise : l’exercice de prospective était jusque-là connu dans notre filière. Mais la période d’incertitude maximale actuelle pousse à la modestie : comment continuer à se projeter quand on peine à y voir clair?
C’est pourtant le défi auquel s’adonnent la centaine d’industriels et de PME de l’alimentaire – dont certaines de la filière fruits et légumes – embarquées dans la « capsule temporelle de l’alimentation », événement prévu le 31 janvier prochain.
Pour lequel chacun a réfléchi à la question «quelle alimentation dans dix ans ? » et a déjà explicité, dans un livre blanc, ses ambitions, ses engagements en faveur d’une tran sition alimentaire plus saine et plus durable. Une façon aussi de communiquer positivement sur les avancées de l’agri-agroalimentaire.
« Face à notre monde de crises, nous sommes désormais convaincus que la transition alimentaire devra répondre au défi essentiel de rendre “autonomes” les consommateurs français dans les années à venir », estiment Marion Mashhady et Sylvain Zaffaroni, cofondateurs de la cellule de veille et de réflexion Pour nourrir demain.
« Les marques alimentaires ont un rôle à jouer ! ». Selon eux, les acteurs doivent, « dès maintenant, se réinventer et réinventer les offres de services qu’ils proposent aux consommateurs français pour leur garantir une alimentation accessible, sobre et durable ».
À ne pas douter, notre monde de l’agriagroalimentaire va donc connaître des transformations profondes dans les années à venir…
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